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Return in Peace: Addressing the Rwandan Refugee Crisis (Retour en Paix: Faire face à la crise des réfugiés rwandais)

2012 October 31

Context

Recent studies by the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) estimate that there are over 150,000 Rwandan refugees living in the North and South Kivu provinces of the Democratic Republic of the Congo (DRC). At the same time, a “cessation clause” will come into effect on the 30th of June, 2013. This clause will revoke Rwandan refugees of their refugee status, and potentially their right to Rwandan citizenship. This leaves them with three major options leading up to the implementation of the cessation clause: voluntary repatriation in Rwanda; permanent residence in the DRC; or an extension of their refugee status based on certain exemption criteria. SFCG will work to foster a dialogue that will allow refugees to make an informed decision regarding their futures.

The Rwandan refugee crisis is one of the primary factors contributing to conflict in the region. Therefore, SFCG will access remote parts of the DRC, and conduct an outreach campaign regarding the cessation clause, voluntary repatriation, and the other options available to Rwandan refugees. We will produce a radio program and hold community forums in both the DRC and Rwanda, and ultimately help to find a more durable solution to the problem.

History

Furaha Hakizimana, Media Assistant, listens to the story of a Rwandan woman who is returning to Rwanda from Kalungu in South Kivu.

People of Rwandan origin have relocated to what is now the DRC in various waves over the past hundred years. These population movements date to before the drawing of national borders and the earlier years of the colonial era. Recent instances include  the mass flight that occurred in 1959 after the assassination of the King of Rwanda and that which occurred in 1994 during and after the Rwandan genocide. The majority of the refugees targeted by this project are those who came to the DRC after the genocide of 1994. They represent the bulk of Rwandan refugees in the DRC today, and refugees who came earlier are more integrated into Congolese society, and might not even see themselves as refugees even if they legally fall under that category.[1]

One might ask who are the people who came to the DRC in 1994, and why? The Rwanda genocide targeted primarily those of Tutsi ethnicity and also moderate members of the Hutu ethnicity. After the genocide, many Hutus fled to the DRC fearing the Tutsis would seek revenge. Around one million people crossed the border in three months and settled in camps quickly on the outskirts of Goma, a Congolese city on the border with Rwanda. The flow of refugees was so great that the perpetrators of the genocide were among those that fled into neighboring DRC. They feared reprisal or being brought before justice and wanted to continue their fight for supremacy in Rwanda.

The perpetrators locally called Interahamwe gathered and created an armed group called the Forces Démocratiques de la Liberation du Rwanda (FDLR). Since settling in the DRC, the FDLR continued to commit abuses towards Tustis and any other civilians considered to be their allies. Because the FDLR is an armed group, its members and their dependents – mostly Congolese women – cannot qualify as refugees; one has to lay down one’s arms in order to qualify for this status.

Our work

John Mpakaniye, Media Assistant, conducts an interview with a Congolese woman in Nyabiondo, North Kivu. The area surrounding Nyabiondo is one of the major population centers of Rwandan refugees in Eastern DRC.

Nevertheless, at this early stage of the project we have been able to speak to numerous refugees in order to hear their concerns. One of the major preoccupations of those we meet is that they believe they will be seen as criminals if they return to Rwanda, and that they might be killed or thrown in jail. Only a few Rwandans living in DRC are criminals, and SFCG will work to find answers to their concerns while opening a dialogue between Rwandans in the DRC and communities in Rwanda. This will be done via radio programs and community forums.

The presence of a large number of Rwandan refugees in Eastern DRC is a major cause of instability in the region, and the impending “clause of cessation” brings added urgency to the problem. By building on our vast experience in the field of radio for peacebuilding, SFCG will do its utmost to foster a dialogue that will allow refugees to make an informed decision regarding their futures. Helping diverse peoples come together to solve common problems is our specialty and it is our goal that our unique approach will lead to durable solutions for Rwandan refugees and the region as a whole.

Charles Holmquist is Project Manager of the Return in Peace project in Eastern DRC. He has been with SFCG since 2011, working primarily in conflict analysis and on refugee questions. 


[1] According to UNHCR’s The State of The World’s Refugees 2000: Fifty Years of Humanitarian Action (http://www.unhcr.org/4a4c754a9.html), in 1993 there were 53,500 Rwandan refugees in the DRC. In 1994 this had risen to 1,252,800.

Retour en Paix: Faire face à la crise

des réfugiés rwandais

Contexte

Des études récentes faites par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) estiment qu’il y a plus de 150 000 réfugiés rwandais vivant dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC). Une « clause de cessation » entrera en vigueur le 30 juin 2013, qui aura pour conséquence la révocation de leur statut de réfugié et potentiellement de leur droit à la nationalité rwandaise. Cela leur laisse trois options majeures pour appliquer la clause de cessation : le rapatriement volontaire au Rwanda, la résidence permanente en RDC, ou alors l’extension de leur statut de réfugié (basé sur certains critères d’exemption). SFCG travaillera afin de promouvoir un dialogue qui puisse permettre aux réfugiés de prendre une décision fondée quant à leur futur.

La crise des réfugiés rwandais est l’un des principaux facteurs contribuant au conflit dans la région. Par conséquent, SFCG accédera aux parties les plus éloignées de RDC et mènera des campagnes de prise de contact au sujet de la clause de cessation, du rapatriement volontaire et des autres options disponibles pour les réfugiés rwandais.

Histoire

Furaha Hakizimana, Assistante Média, écoute l’histoire d’une femme rwandaise qui rentre au Rwanda de Kalungu, au Sud-Kivu.

La population d’origine rwandaise s’est implantée dans ce qui est maintenant la RDC en plusieurs vagues successives au cours des cent dernières années. Ces mouvements de population sont antérieurs à l’établissement de frontières nationales et aux premières années de l’ère coloniale. Parmi les cas récents, on y trouve celui de la fuite massive qui a eu lieu en 1959 après l’assassinat du roi du Rwanda, ou encore celui qu’il y a eu en 1994 pendant et après le génocide. La majorité des réfugiés visés par ce projet sont ceux qui arrivèrent en RDC après le génocide de 1994, et qui représentent la plupart des réfugiés rwandais aujourd’hui. Même s’ils appartiennent légalement à cette catégorie, ceux qui arrivèrent avant le génocide sont plus intégrés à la société congolaise et pourraient même ne pas se considérer comme réfugiés.[1]

On peut se demander qui ont été ceux qui sont venus en 1994 et pour quel motif ils se sont déplacés. Le génocide rwandais visait d’abord ceux d’ethnicité tutsi, ainsi que des membres modérés de l’ethnicité hutu. Après le génocide, de nombreux Hutus fuirent la RDC par crainte d’une revanche des Tutsis. Environ un million de personnes traversèrent ainsi la frontière en trois mois, et s’installa dans des camps à la périphérie de Goma, une ville congolaise à la frontière avec le Rwanda. L’afflux des réfugiés était si grand que les auteurs du génocide étaient parmi ceux qui fuyèrent en RDC voisine. Ils craignaient des représailles ou d’être amenés devant la justice et voulaient continuer leur combat pour la suprématie au Rwanda.

Les auteurs du génocide (localement appelés Interahamwe) se réunirent et créèrent des groupes armés appelés Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR). Etablis en RDC, le FDLR continua de commettre des exactions contre les Tutsis et autres civils considérés comme leurs alliés. Etant donné que le FDLR est un groupe armé, ses membres et les personnes à leur charge (principalement des femmes congolaises) ne peuvent être considérés comme réfugiés. 0n doit en effet abandonner les armes pour être qualifié de ce statut.

Notre travail

John Mpakaniye, Assistant Média , mène une interview avec une femme congolaise à Nyabiondo, au Nord-Kivu. Les environs de Nyabiondo sont l’un des principaux centres de population de réfugiés rwandais dans l’est de la RDC.

Dès le début du projet, un des défis majeurs a toujours été d’atteindre les réfugiés. Leur emplacement géographique est gardé plus ou moins secret et est sujet à changement. De plus, les réfugiés vivent dans des zones contrôlées par le FDLR, qui les retiennent parfois en otage. Il n’est donc pas simple d’accéder à ces zones. La situation est devenue encore plus compliquée suite à une importante mutinerie au sein de l’armée dans l’est de la RDC, et de l’essor d’une nouvelle milice, la Raia Mutomboki (les gens en colère) qui ont développés une propagande anti-Hutu -acclamant qu’elle va « couper du Hutu » ou que « ça sent le Hutu ». Cette milice a déjà commis des massacres en Masisi du sud en 2012 et a rassemblé quelques milliers de membres. L’ insécurité que produisent de ces groupes armés est l’un des facteurs qui ont conduit le UNHCR à encourager les réfugiés à retourner chez eux.

Néanmoins, au stade préliminaire de ce projet, nous avons été en mesure de parler à de nombreux réfugiés afin d’entendre leurs préoccupations. L’une des préoccupations majeures de ceux que nous rencontrons, c’est qu’ils croient qu’ils seront considérés comme des criminels s’ils retournent au Rwanda, et qu’ils pourraient être tués ou jetés en prison. Peu de Rwandais vivant en RDC sont des criminels, et SFCG travaillera pour trouver des réponses à leurs préoccupations, tout en ouvrant un dialogue entre Rwandais en RDC et les communautés au Rwanda via des programmes de radio et des forums communautaires.

La présence d’un nombre important de réfugiés rwandais dans l’est de la RDC est une cause majeure d’instabilité dans la région, et la « clause de cessation » imminente renforce l’urgence du problème. En s’appuyant sur notre vaste expérience dans le domaine de la radio pour la construction de la paix, SFCG fera son possible pour favoriser un dialogue qui permette aux réfugiés de prendre des décisions éclairées quant à leur avenir. Aider différents peuples à se rassembler pour résoudre des problèmes communs est notre spécialité et notre but est que notre approche unique conduise à une solution durable pour les réfugiés rwandais et la région dans son ensemble.

 

Charles Holmquist est le Chargé de Programme pour le Projet Retour en Paix – Clause de Cessation, dans l’Est de la RDC. Il a été avec SFCG depuis 2011, travaillant principalement dans l’analyse des conflits et sur les questions de réfugiés.


[1] Selon le rapport de l’UNHCR sur l’état des réfugiés dans le monde (The State of The World’s Refugees 2000: Fifty Years of Humanitarian Action -http://www.unhcr.org/4a4c754a9.html-), il y avait 53,500 réfugiés rwandais en RDC en 1993. En 1994, ce chiffre a augmenté pour arriver à 1,252,800.

One Response leave one →
  1. George permalink
    May 7, 2013

    If you want to know more about the refugees and the bad situation with UNHCR/Rwanda go to http://www.stoprwandacessation.org
    Time is ticking away!
    Watch the film and sign the petition linked on the site
    June 30 deadline!

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